Les nouvelles fibres textiles écologiques

 dans Impact

Bien sûr les fibres naturelles ne sont pas issues de la chimie des hydrocarbures. Cependant leur impact n’est pas nul et dépend du traitement qu’on leur fait subir et du type de culture. Le lin et le chanvre ont peu d’impact sur l’environnement mais ce n’est pas le cas du coton qui représente énormément d’eau.

Un T-shirt en coton représenterait environ 150 grammes de pesticides et engrais. Donc même des fibres naturelles peuvent conserver des résidus dangereux sur le tissu.

Les alternatives aux fibres synthétiques issues du pétrole sont nombreuses :

  • Viscose de bambou

    Viscose de bambou

    La fibre à base d’amidon de maïs (Ingeo)

  • La viscose de bambou : le bambou n’a pas besoin de pesticides pour pousser.
  •  Le Lyocell (à base de pâte de bois)
  •  Le SeaCell (algues)
  • La fibre à base de soja (Ateliers de la maille)
  • Le lenpur (fibre de pin blanc).
  • la fibre de bois issue des déchets d’élagage provenant de forêts gérées durablement.

Le lin

Le lin est considéré comme le plus vieux textile du monde. Frais et solide, on lui prête des vertus thérapeutiques et anti-stress : le lin diminue la température et la tension musculaire.

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Le lin © Roman Pyshchyk

Les fibres de lin ont la même finesse et sont 2 ou 3 fois supérieures au niveau de la résistance à la traction que les fibres de coton. Le lin absorbe bien l’humidité et le transfère rapidement à l’extérieur.

Sa culture, bien que moins polluante que d’autres plantes, appauvrit le sol pour quelques années.

La Soie

La soie est un matériau filamenteux sécrété par les lépidoptères pour fabriquer leur cocon. Elle est composée d’une enveloppe de séricine (25 %) entourant la fibroïne (75 %).

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La soie

Le coton et le coton bio

Et bien entendu, le plus connu, le coton bio issu du commerce équitable.Le coton peut être appelé bio ou organique s’il a été cultivé sur une terre exempte de pesticides chimiques depuis au moins trois ans.

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Des fils de coton bio

La ramie

La ramie est une plante dont on peut extraire des fibres des fleurs quand elles commencent à éclore. C’est à ce moment que les fibres peuvent être extraites de la plante, afin de les filer ; ce qui se produit jusqu’à six fois par an ans les meilleurs cas. Fibre écologique renouvelable, la ramie est très résistante : elle l’est huit fois plus que le coton, et plus encore quand elle est mouillée.

  • Les plus : antibactérienne / ne moisit pas/ résistante à la lumière, aux attaques néfastes des insectes/ plante qui n’a pas besoin d‘herbicides ou de pesticides.

fibres-de-linLa fibre de chanvre contient plus de parties ligneuses, qui rendent le tissu plus résistant, peu extensible et assez rigide. Elle offre un touché rugueux. Le chanvre est également très résistant à l’eau.

La fibre de lait

La fibre de lait est une nouvelle fibre écologique obtenue à partir de la caséine de lait. Filée avec de la laine ou d’autres fibres naturelles, la fibre de lait offre une maille très soyeuse et au touché très doux.

La fibre de pin

La marque de lingerie G=9.8 est connue pour en utiliser. Il s’agit de fibres de pin recyclé à partir des déchets d’élagage. La fibre de pin offre des qualités  thermorégulatrices qui donne une impression de fraîcheur. C’est une fibre respirante, anti-odeur, et qui absorbe bien.

En plus des textiles et fibres naturels comme le lin, les différents types de laines, le chanvre, etc. bien connus, il existe des fibres végétales nouvelles prometteuses et moins répandues :

 La fibre d’ortie, « urtica Doica »

L’ortie qui adore les sols riches en azote trop humides pour d’autres plantes. Réputée pour ses vertus médicinales et nutritives, elle a aussi des propriétés tinctoriales.

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On utilise la fibre d’ortie depuis la préhistoire et un peu partout en Europe, où elle a été délaissée au profit du coton à partir du XVIème siècle. Elle fait l’objet de recherches importantes en Grande-Bretagne, en Italie et en Autriche. Fibre mate, de texture et couleur irrégulière, la fibre d’ortie offre un touché fibreux et sec. En tordant les fibres, on en évacue l’air. L’étoffe devient plus fraîche, estivale.

L’ortie offre ainsi une alternative intéressante aux cultures traditionnelles : en tant que plante vivace, sa culture ne nécessite aucun produit polluant. Elle a une originalité : elle est creuse, ce qui explique pourquoi elle est naturellement isolante. Plus fine que le chanvre, elle est plus solide que le coton.

  • Les plus de la fibre d’ortie : biodégradable / ne nécessite ni irrigation ni pesticide / participe à la diversification des cultures et à la protection de la faune / thermorégulatrice

 La fibre de cyprès Hinoki, « chamaecyparis obtusa »

Le cyprès Hinoki est un conifère d’Asie du Sud Est à l’odeur citronnée. Son bois est très clair et imputrescible. L’hinoki a une place spéciale dans la culture japonaise où il est utilisé pour la décoration et la construction, la cosmétique ou la parfumerie. Sa fibre issue des résidus d’écorce a un aspect lustré, une texture très douce et des propriétés relaxantes. Les fils à base d’hinoki sont développés en Italie par Grado et par Shikido Ltd au Japon.

  • Les plus : imputrescible / biodégradable / antibactérien et antiseptique / issu du recyclage de résidus.

 SeaCell, la fibre d’algues et de cellulose

Le SeaCell® est une fibre spéciale fabriquée à partir d’algues et de cellulose. Issue du traitement – dit selon le procédé « Lyocell » – d’une pâte de bois, le Lyocel est une nouvelle fibre qui apporte un confort maximum. D’origine naturelle le Lyocel est respirant, absorbant, confortable et très esthétique. La structure de de la fibre SeaCell® est ouverte et poreuse.

  • Les plus : SeaCell favorise l’évacuation de l’humidité / favorise l’absorption / infroissable/ les substances renfermées par les algues ont des propriétés anti-inflammatoires, calment les démangeaisons et distillent calcium, magnésium et vitamine E.

 La fibre de tourbe

La tourbe qui recouvre 3 % de la surface terrestre, surtout dans l’hémisphèrere nord, n’est pourtant récoltée qu’à hauteur de 0,1 % pour en faire du combustible, du fertilisant ou de la fibre. On a commencé à tester la fibre de tourbe au début du XXème siècle et elle est produite sous le nom d’Eriotex depuis les années 1990 par la société finlandaise Kulturve. La fibre de tourbe possède une structure tubulaire et poreuse qui lui confère ses propriétés isolantes et sa légèreté. Elle est deux fois plus chaude que la laine à laquelle elle est fréquemment mélangée.

  •  Les plus : biomasse peu exploitée /  ne nécessite aucun traitement chimique / antiseptique et hypoallergénique / très absorbante / thermo-isolante.

La fibre d’apocyne, « apycynum venetum »

L’apocyne est une plante vicace très commune en Amérique du nord et en Chine et qui aime les sols salins et sableux. L’apocyne contient un glycoside cardiotonique qui la rend toxique.
La fibre d’apocyne est utilisée traditionnellement par les Amérindiens auxquels elle servait pour tisser pour fabriquer des vêtements et des filets de chasse. D’aspect soyeux, elle est aussi douce que le coton et aussi résistance que le lin. Elle n’est plus cultivée qu’en Chine.

  • Les plus : bactériostatique / régule la tension artérielle / biodégradable / contribue à la lutte contre la désertification.

 La fibre de papier

Pour fabriquer de la fibre de papier, on le découpe en lamelles de 1,5 mm max et on les retord, seules ou avec d’autres fibres. Les 2 fils de papier industriels les plus connus sont japonais : le Sasawashi est une fibre fabriquée par la société Itoi Co Ldt avec du Washi, à base de bambou et d’extraits de Kumazasa, une graminée réputé pour ses vertus médicinales. Elle est antibactérienne et déodorante. Le second fil de papier est l’Oja, fabriqué par Oji Fibres Ltd, à partir de Sashenshi à base d’abaca. Les fibres de papier varient beaucoup d’aspect et de texture avec un touché qui change selon les finissages et les utilisations

  • Les plus : participe à la diversification des cultures / fabrication respectueuse de l’environnement / biodégradable

La fibre de noix de coco, « cocos nucifera »

Le cocotier ou palmier tropical est l’une des plus anciennes plantes utilisées par l’homme car tout est exploitable : son bois et la palme pour construire, le coir pour faire des tapis ou des brosses, la pulpe ou coprah pour faire de l’huile ou comme comestible. Il pousse sur des sols sableux et salés sous des climats humides et chauds.  Les fibres les plus fines sont extraites des coques rejetées après qu’on a extrait la pulpe. Elles sont ensuite filées et mélangées avec du coton. Sa structure est très poreuse, ce qui lui donne sa légèreté et ses propriétés déodorantes. La société japonaise Shikibo Fabrics en est la spécialiste.

  • Les plus : issue de la biomasse / biodégradable / légère / thermo-isolante / déodorante et antibactérienne

La fibre de canne à sucre

  • Les plus : issue de la biomasse / déodorante et anti-bactérienne / respirante / biodégradable

La laine naturelle

mouton-laine-02Loin des textiles issus de la pétrochimie, la laine : naturelle, pure et vierge, nous offre confort et bien-être sans nuire à la planète. Bien sûr, il est important d’opter pour des produits labellisés bio, dont la production et le traitement sont garantis sans pesticide, ni produits chimiques. Voici une petite liste des ces fibres de laine à la mode : la laine oui mais naturelle

  • Les plus : élastique et souple, elle est défroissable / isolante contre la chaleur et le froid / anti-statique, elle n ‘attire pas la poussière / forte affinité avec les colorants / résiste au feu / biodégradable / absorbante et hydrofuge, elle résiste aux salissures / facilement lavée à froid

Source : https://www.consoglobe.com

 

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